mercredi 21 décembre 2011

Lorand Gaspar (3)

Le port est repeint de noir
il y a deux ou trois bateaux très blancs
où manque la nuit —
fenêtres où rêvent
des îles enfouies dans les yeux.

O tant de nuit mangée à blanc
nous avions aussi un destin de fenêtre
où quelqu'un a crié de joie —
le silence le port au soir
deux ou trois bateaux très blancs
où manque la nuit —

Lorand Gaspar, Sol absolu et autres textes, Poésie/Gallimard