lundi 5 janvier 2009

Cheng (1)


Descendre le premier sentier de l'ombre
En direction de la colline qui saigne
D'une source aussi pure que la douleur
Dans l'aurore imminente du cœur
L'enfance au vent reste à venir
Que ne renie point l'odeur de résine
Jaillie des pins sauvés de la flamme
Jaillis nous mêmes
de la soif
De mûres crachées par les renards
Au cœur d'une aurore imminente
Toute tendue vers le miroir brisé
O cueillir les nuages à pleines mains
Dans l'étang vierge aux roseaux naissants
Où un crapaud loin des lotus d'antan
Darde le regard de la prime terreur
Reflet d'un éclat longtemps disparu