dimanche 29 mars 2009
Eugénio de Andrade (6)
.........SUR LES HANCHES
Laisse la main
cheminer
perdre haleine
là où l'on ne respire plus
Laisse la main
errer
sur les hanches
seulement complices
du nacre de la langue
Seul un cri depuis le sol
peut le foudroyer
La mort
n'est pas un secret
ni en nous un jardin de sable
La nuit
dans le silence terni des miroirs
un homme
peut tenir la mort par la main
Je vais t'enseigner comment la reconnaître
regarde
c'est encore un gamin
il ne cesse de grandir
sur les épaules
....................la lumière
dénouée
la fauve
lucidité des flancs
La bouche neigeait sur la bouche
Eugénio de Andrade, A l'approche des eaux