Depuis une côte
5
Sur le sable
un chien peut arriver,
un chien vagabond qui flaire,
te regarde.
Quand il se couche à côté, là,
il te reconnaît à ce peu que tu es :
deux yeux, un rien de chaleur,
une même fatigue,
et le filet de voix qui suffit à lui dire bonjour.
6
Laisse des taches verdâtres,
ne se définit pas, ne le cherche pas : le liège
et mollusque, une eau trouble, dense.
Chaque têtard, chaque larve.
Poussière, sous-bois. Il a tout son temps.
Il prépare la forêt.
Fabio Pusterla. Deux rives. Ed. Cheyne