vendredi 12 juin 2009

Franck Venaille (3)

Je me suis égaré dans la banlieue de vivre.
C'était un soir blafard comme je les aime assez
J'enseignais la solitude.
Donnant cours (magistraux!) à celles et ceux que ce mot, rien que lui, fait blêmir.
Disons que j'écris afin que Gabriel Fauré mette de la musique sous mes mots.
Je suis sans âge, pourquoi dès lors, ne pas unir les forces qui demeurent en moi avec celles d'un musicien composant désormais pour le cosmos.

Je me suis trompé, il n'y a rien à vivre sur cette terre.
Le corps humain ? Oui, peut-être, ses beautés muettes, sa mise à nu.
Ceux qui vivent des bénéfices que le plaisir leur octroie reviennent de leur voyage le teint blême, maudissant ces pulsions qui ramènent au néant.
Dernièrement j'ai eu entre mes bras un garçon qui, parfois, m'aime.
Mon-Amour veillait sur nous, peut-être fredonnait-elle d'anciennes mélodies flamandes ?
Notre père qui êtes aux cieux. Pulsions. Je ne vous salue pas.

...

Franck Venaille. Ça. MERCVRE DE FRANCE