dimanche 20 décembre 2009

G. E. Clancier (1)

D'une rive tu veilles l'autre.

Le flux d'odeur et d'ombre
(Ses traînées d'étoiles sauvages,
Ses zones d'astres apprivoisés)
Emplit ton souffle.

Tu veilles, enfant perdu, âme fauve,
Poussière effacée, conquérant sans armes,
Tu rêves de joindre la plage obscure
(Quel vent, quel silence t'y déposèrent ?)
A la berge où brillent vainement les noms
De ce lieu, de cette veille où tu te loves.

Georges-Emmanuel Clancier, Le Paysan céleste suivi de Notre part d'or et d'ombre, Poésie/Gallimard