dimanche 17 octobre 2010

Sandro Penna (1)

Dans l'aube pluvieuse s'en est allé
mon amour d'un pas joyeux.
Je l'ai vu tourner l'angle, et de son dernier pas
une fois encore le cœur il m'a baisé.

La grisaille cède, la rue cède
devant la lumière de ses seize ans.
La grisaille cède, le temps cédera
à une lumière, pauvre mendiant que je suis.

Sandro Penna, Poésies, Grasset, Les cahiers rouges