......Le ciel est partout sous la peau
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Deuil pour deuil cri pour cri foutre à foutre
ouvre-toi sous le sourire ouvre ta tombe
de pleine chair offerte à qui saura
et que ça croule en parfums sur la bouche
et que ça crève en soleils sur les yeux
et que ça batte eau légère au bout des doigts
chacun lourd aux mains de l'autre chacun léger
puisque chacun s'échappe à son tour laisse en gage
un membre ou deux qui pèse en travers du cœur
chaque histoire à son tour jetée à la fournaise
et puis chacune ralentie jusqu'au presque sommeil
et que l'oubli passe à quatre mains sur nos mémoires
Ludovic Janvier, La mer à boire, nrf Poésie / Gallimard